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Photo du rédacteurlyndanivollet

L'automne, le détachement, et moi...

L’avez-vous entendue, cette petite musique, qui revient chaque année, à cette même époque ? Cette sensation générale de fatigue mélancolique, de tristesse ? Ces envies de se replier sur soi, de s’enrouler dans son plaid et ne plus en sortir ? Ces longs soupirs exhalés dans la brume d’une nuit qui tombe plus tôt ?

Le soleil d’été se retire pour laisser place aux frimas de l’hiver et, dans cet entre-deux, l’automne ourle les journées raccourcies d’humidité. C’est la « mi-saison », une transition, une transformation immémoriale. Les feuilles de nos arbres en voient de toutes les couleurs avant de venir gracilement caresser le sol. Elles se décomposent et forment une source nourricière pour d’autres pousses qui viendront éclore, sous nos yeux ravis, dans quelques mois.


« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». L’automne nous fait vivre la transition vers l’hiver, le long sommeil, la fin d’un cycle, d’une année. C’est la saison qui nous fait expérimenter notre rapport au temps qui passe. Le changement se produit dans la nature et les êtres vivants en ont besoin dans leur développement. Ce qui se détruit, doit changer, devenir autre.

En Gestalt, on appelle cette phase « le Détachement ». C’est OK d’avoir parfois besoin de lâcher des choses, d’accepter qu’on ne maîtrise pas tout et qu’on peut laisser le changement se faire. Cela peut être un déménagement, une rupture amoureuse, l’annonce d’une maladie grave chez un proche…

Dans cette phase complexe émotionnellement, la peur est souvent présente. Elle va agir comme un feu rouge, en nous empêchant d’agir, en inhibant notre réaction, paralysant notre capacité à croire en nous-mêmes. Et tout cela… est normal. Parce que nous éprouvons des émotions, qui ont toutes des fonctions, et ont leur place, leur sens. Elles nous traversent, nous les vivons, puis elles s’en vont, et d’autres reviennent : elles circulent. La peur est la plus archaïque d’entre elles, c’est une réponse au mode survie dans lequel nous plonge la maladie, la perte d’un être cher. La tristesse, la colère, le stress intense, vont aussi nous plonger dans le rouge, dans des fréquences vibratoires basses. Et encore une fois, cela est normal. En Gestalt Thérapie, on laisse ces fréquences être là, circuler en nous, on les accepte. Car on sait que les émotions « basses » font partie de la vie, on prend le temps qu’il nous est nécessaire pour remonter, à notre rythme, vers des émotions plus « hautes ». Ce qui compte, c’est la fluidité, la conscience que tout est cycle.


Parmi les peurs, celles d’être confronté à la mort revient souvent à l’automne. A la Toussaint, chacun peut prendre soin de ses expériences passées, de ses disparus, à sa façon. Se recueillir. Considérer son rapport à la mort. Faire son (ses) deuil(s).


La mort est une étape de la Vie.

Je ne m’étais pas exprimée depuis des mois, car j’ai vécu à titre personnel cette singulière et douloureuse expérience du deuil. La Gestalt m’a permis d’accueillir la souffrance, d’accepter le réel, mais aussi de traverser ce qui est, ici et maintenant, et d’explorer avec bienveillance ce qui peut être. Il me tenait à cœur de vous partager ce ressenti.


L’automne, c’est une magnifique saison de récolte, gorgée de fruits sucrés, de forêts flamboyantes, qui nous montre que les liens que nous tissons avec ceux que nous aimons demeurent, quoi qu’il se passe. Dans la continuité de notre temps d’introspection, même dans le doute, on sait que l’on n’a pas besoin de croire au printemps pour qu’il arrive. Il reviendra, année après année. Alors, autant savourer chaque instant, chaque saison et Vivre sa vie avec sérénité.

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